Revue de Presse Française
Posted: 13 July 2017, 14:16
“Twin Peaks 3” : le fauteuil du major Briggs (Vincent Ostria / Les Inrockuptibles)
L’excès de normalité, chez Lynch, génère le malaise. Idem pour l’excès d’émotion, un moteur du succès du premier Twin Peaks, qui le fit comparer à un soap opera. Quand les trois gros policiers qui mènent l’enquête sur la tentative de meurtre dont a été victime Dougie Jones sont hilares, cela dépasse les bornes du raisonnable. Idem quand William Hastings, suspect du meurtre de Buckhorn, narre son incompréhensible histoire d’au-delà et de Zone (la Loge noire ?), il pleurniche hystériquement.
Le point de vue global est un peu celui d’un autiste pour qui le monde serait non seulement inintelligible mais aussi surexpressif. D’ailleurs, cet autiste virtuel est peut-être figuré par Dougie Jones, qui évolue au ralenti et s’exprime en répétant ce qu’on lui dit. De toute évidence, cette immersion dans la “normalité too much” est une des facettes fascinantes et essentielles de cette troisième saison.