Revue de Presse Française
Posted: 05 August 2017, 17:03
Lovecraft meets Proust (Vincent Ostria / Les Inrockuptibles)
Le contrepoint de ce pic dramatique situé à Twin Peaks, mais qui n’ajoute rien à l’intrigue générale, est une invocation de l’enfer par David Lynch lui-même, alias Gordon Cole. Séquence lovecraftienne où le responsable du FBI se trouve à Buckhorn, dans un lieu désolé, avec ses acolytes et avec Hastings, suspect du meurtre initial. Ne spoilons rien, mais disons que de cet appel de Cthulhu façon lynchienne, où le cinéaste-acteur manque d’être happé dans l’au-delà, réveille la dimension métaphysique de l’affaire. A la suite de quoi, nouvelle volte-face climatique, et poursuite de la veine Oui-Oui, où l’on voit Dougie Jones gérer magistralement son capital burlesque, avec une bribe de remémoration proustienne procurée par un cherry pie, qui est sa madeleine. (On avait dit que ce Twin Peaks 3 était un équivalent du Temps retrouvé.)